Vendredi 1er juillet 2016, me voilà aujourd'hui devenu pour deux ans conseiller consulaire des Français établis aux Pays-Bas. Un beau jour pour moi mais un jour qui commence hélas sous une sombre étoile. Le début de mon mandat de conseiller coïncide en effet avec la fin de la Maison Descartes d'Amsterdam. La Maison où se réunissait jusqu'ici le Conseil consulaire…
La fermeture de Descartes, ce n'est pas simplement la fin d'une Maison, c'est aussi l'achèvement d'une période : celle d'une présence certaine et d'une certaine force de la culture française, de la francophonie à Amsterdam et aux Pays-Bas. L'histoire de la Maison Descartes remonte au 27 février 1939. Elle ouvrait ses portes… Maison Descartes… ergo sum… #Francophonie… Aujourd'hui, soixante-sept ans ans plus tard, ce chapitre semble se clore…
Il y a plus encore dans la balance négative de cette affaire d'État : c'est que ce qui se clôt, ce ne sont pas seulement les portes de la Maison-flambeau de la culture française aux Pays-Bas. Non ! Ce sont aussi les portes d'une entreprise. Car voilà bien des porteurs de culture soudainement sans emploi ! Voilà bien des demandeurs de culture sans ressource culturelle. Ne voilà t'il pas la ruine d'une entreprise culturelle doublée par une ruine économique ?
Et puis, ces portes qui se closent verrouillent une certaine perspective sur la participation démocratique, sur les relations entre Français citoyens actifs aux Pays-Bas, élus et administration. Saurons nous les rouvrir, ensemble, tous ces portails ?
Lisez, ci-dessous, la Lettre Ouverte que j'ai adressé, avec mes collègues élus consulaires, à Monsieur Ayrault, notre Ministre des Affaires Étrangères (et de la Diplomatie Culturelle Française !).
Madame, Monsieur, chers Français des Pays-Bas,
Aujourd'hui 1er juillet 2016 est un jour triste pour l'action de la France aux Pays-Bas sur le plan culturel. C'est la date de la fermeture de l'institut français d'Amsterdam (désormais fermé au public), de son centre de cours de français (900 élèves), de sa médiathèque (30.000 ouvrages). Nous avons une pensée émue et solidaire pour les personnels qui perdent aujourd'hui leur emploi ou leur activité (salariés et professeurs de français). Il nous faut garder l'espoir et travailler tous ensemble à l'élaboration de nouvelles formes d'action et de coopération culturelles avec de nouveaux acteurs.
Lire la suite sur le site de notre Association des Français des Pays-Bas :
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